L'histoire du collège

Publié le par dsetautres

  •  En 1884, Berthe Ruas, supérieure des Soeurs du Saint-Sacrement, achète une propriété de plus 3 hectares à Jean-Baptiste Victor, ancien maire de Bourg-de-Péage (1887-1892). Berthe Ruas fait construire une école de trois étages. Cette école comporte 6 sections : une classe enfantine, deux élémentaires, deux écoles primaires supérieures et une agricole.

  • En 1905, Berthe Ruas connaît des difficultés financières ; c'est aussi les lois de Charles Combes, Bourg-de-Péage achète l'école. Pour cela la ville fait un emprunt sur la fondation (legs) de Dellay d'Agier (grand bienfaiteur de Bourg-de-Péage) au taux de 3,5 %. A cette époque, une inflation importante règne. La ville a fait une très bonne affaire. La ville fait des améliorations de cet immeuble, le dote d'une bibliothèque, d'appareils agricoles et de physique.
  • Le 27 septembre 1908, jour de l'inauguration de l'école primaire supérieure, Romans fête le souvenir du discours prononcé par Gambetta lors de son voyage dans la Drôme, le ministre Paul Doumergue inaugure la poste de Romans, le Pont neuf, pose la première pierre de l'école du commerce et de l'industrie (lycée Auguste Bouvet). Romans organise un grand banquet... Bourg-de-péage, très fière de son école primaire supérieure, organise une grande kermesse le dimanche après-midi dans le "clos " de l'école. Tous les Péageois sont invités. Des affiches sont placardées dans la ville.


  • A cause de la lenteur administrative, l'autorisation du ministre qui autorise la section agricole n'arrive que le 1er octobre 1908 ; cette section agricole durera jusqu'en 1920. Cette école comporte des sections élémentaires et une supérieure, elle est destinée aux jeunes gens.
Cette école primaire supérieure existait déjà depuis 1904, l'école du Temple (école de la République groupe scolaire Jean Moulin) comportait une salle d'asile, une école élémentaire pour les filles et les garçons, séparées par un mur. Pour les jeunes gens une section supérieure. En 1908 c'est un transfert et surtout une façon de séparer les filles des garçons.

  • En 1910, l'école primaire supérieure, la section agricole (le professeur et trois meilleurs élèves) vont à Bruxelles pour l'exposition internationale.  Mon grand-père faisait partie du voyage.
 
Jacqueline Gélibert
Voir le
site personnel


Il faut ajouter à cela que le collège a été transformé en
hôpital militaire pendant la Première guerre mondiale.


    

En 1938 il a été transformé en une Ecole primaire supérieure avant de devenir Collège moderne de garçons en 1940 puis annexe des Collèges ou Lycées de la ville de Romans.

En 1965 enfin, ce collège d'enseignement secondaire a obtenu son autonomie et a été baptisé en 1989 "Collège de l'Europe Jean Monnet".

(extrait du carnet de présentation du collège distribué aux élèves de 6e)


Textes d'élèves de 3e


« Les élèves ne sont plus obligés de porter des uniformes. »

Comment je suis né ?
En 1889, Berthe Ruas a acheté une propriété de plus 3 hectares dans l'intention de me bâtir.
Mais c'est seulement le 27 septembre 1908 que j'ai réellement vu le jour.
A mes débuts, je comportais six sections, de la classe enfantine à la classe agricole. Après mon rachat par la mairie, je fus une école primaire supérieure (enseignement qui faisait suite à l'école primaire).
Lors de la première guerre mondiale je suis devenu provisoirement un hôpital. J'ai vu de nombreux blessés, ainsi que des morts. J'ai admiré le dévouement des médecins et des infirmières et le courage des soldats s'accrochant à la vie. C'était une très dure épreuve !
Puis, en 1940 j'ai été transformé en un internat pour jeunes garçons. Et c'est seulement en
1965 que j'ai connu mon indépendance en tant que collège d'enseignement secondaire. J'ai été
définitivement baptisé le Collège de l'Europe Jean Monnet en 1989.
Cent années plus tard tout cela est tellement différent. Aujourd'hui les élèves sont plus de sept cents. Je vois tant de changements parmi eux ! Ils ne sont plus obligés de porter des uniformes et en plus les filles sont également là !
Je dois maintenant vous laisser car je ne veux pas abandonner mes habitants plus longtemps.
Rendez-vous dans cent ans !

Propos recueillis par Coralie


Je me souviens de mes débuts, du stress et de l’anxiété. Je découvrais un monde nouveau. Plus rien n’allait être comme avant. J’appréhendais le premier jour, comme un oisillon que l’on pousse hors du nid pour la première fois. Un sentiment étrange pour ce premier jour. Un jour que je ne voulais pas vivre mais un jour que je ne voulais pas rater. Et puis vint le grand moment. Comme un pincement au cœur quand j’entendis sonner pour la première fois la cloche. Je me sentis tout de suite envahi, assailli de tous les côtés. Comme dans un étau.
Après cette initiation toutes les autres années ne furent pas aussi difficiles. Quatre-vingt-dix-neuf autres années….

Isahak


Je me souviens de ce jour que mes hôtes appelaient « le dernier jour ».
Je me souviens d’entendre chaque année cette expression  sans la comprendre.
Je me souviens de la cohue générale qui précédait le calme total.
Je me souviens de ces longs jours de repos dont je profitais pour me faire soigner afin de retrouver une partie de ma jeunesse.
Je me souviens du terme de ces moments quand je suis assailli par une vague d’anonymes que je reconnais vaguement.
Alexis R. et Isahak.




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C
Une erreur s'est sans doute glissée dans le libellé du troisième paragraphe : Gambetta(1838 - 1882)
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